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C’est à l’école que les enfants sont le plus en sécurité.


Les accidents scolaires


Cet article a également été publié dans le numéro de juillet 2005 de "la Tribune du Fabert"

Depuis une dizaine d’années l’Observatoire National de la Sécurité des Etablissements Scolaires, dresse le bilan de la sécurité dans les établissements publics et privés sous contrat. Selon son dernier rapport (2003), c’est à l’école que les enfants ont le moins d’accident.

Avant tout, quelques chiffres.

En comparaison du nombre d’accidents impliquant des mineurs (un million chaque année), les accidents survenant dans l’enceinte d’un établissement scolaire sont peu nombreux et généralement sans gravité. On entend par accidents graves, des accidents nécessitant une hospitalisation de plus de 48 heures

cour d'école(en 2003, ils représentaient moins de 2% des accidents recensés et sont en continuelle diminution depuis plusieurs années). Certaines mesures commencent à démontrer leur efficacité. C’est le cas par exemple de la généralisation des PAI (Projets d’Accueil Individualisé, qui détaillent les modalités de prise en charge des enfants allergiques et hautement allergiques), qui permettent de réduire de façon significative les conséquences des accidents liés à l’absorption accidentelle d’un aliment allergène.

Le collège plus dangereux.Dans le premier degré, c’est dans la cour de récréation et sur les terrains de jeux que les accidents surviennent le plus fréquemment. Ils représentent près de 70% des accidents, principalement dus aux chutes et aux chocs entre deux enfants. C’est, en général, la tête qui « prend en premier », provoquant de nombreux accidents des dents. On constate également que le nombre et la gravité des accidents augmentent avec l’âge des enfants et ce, jusqu’à la sixième.

C’est au collège que les accidents sont, proportionnellement, les plus nombreux ; les « accidents de couloir », résultats de chahuts ou de bousculades, et les accidents survenant pendant les cours d’EPS (sport) étant majoritaires. Dans la liste des pathologies les plus fréquentes, ce sont les traumatismes des membres et en particulier des doigts qui tiennent le haut du pavé.

Les accidents sont moins nombreux au lycée mais sont plus graves dans les filières techniques et notamment dans les sections où les élèves travaillent sur des machines. C’est logiquement dans les classes de BEP que les accidents graves sont les plus fréquents.

Deux constats sans surprise : d’une part, les garçons se blessent plus que les filles (plus de 60% des accidentés). D’autre part, c’est le vendredi qu’on dénombre le plus d’accidents.

On peut donc dégager deux axes majeurs dans la lutte contre les accidents et leurs conséquences. D’une part, agir sur les causes afin de limiter le nombre d’accidents ; d’autre part, agir, lorsque l’accident s’est produit, sur la prise en charge des accidentés. Il s’agit alors d’éviter le suraccident et de tout mettre en œuvre pour que l’état de la victime ne s’aggrave pas. Il faut savoir que l’on dénombre encore une vingtaine d’accidents scolaires mortels chaque année en France.

Mieux vaut prévenir que guérir.

Dans de nombreux cas, il est possible de réduire les risques d’accidents en « repensant » les lieux de circulation et de détente des enfants. La restructuration complète des cours de récréation et des gymnases, sur le plan de l'architecture et des équipements permet souvent cette réduction significative des risques. Si l’école est un endroit relativement sûr, la marge de progression reste importante. En effet, toujours selon les rapports de l’Observatoire, 10 % des établissements font l'objet d'un avis défavorable de la commission incendie et moins d’un tiers des établissements respectent les obligations réglementaires. La vétusté de certains équipements sportifs est notamment montrée du doigt.

Eviter l’aggravation

Lorsque l’accident survient, l’état du blessé est susceptible de s’aggraver à tout moment. Un accident pouvant sembler bénin de prime abord, peut dissimuler un problème grave. La connaissance des rudiments de premiers secours est donc une nécessité. En cas d’accident grave, le pronostic vital peut être engagé et dans ce cas, l’intervention d’un secouriste formé dans les 5 minutes qui suivent l’accident est tout à fait prépondérante.

Les accidents entraînant un choc à la tête, par exemple, sont extrêmement fréquents. S’ils se soldent la plupart du temps par une grosse bosse, souvent spectaculaire mais généralement sans aucune gravité, ils peuvent entraîner un traumatisme crânien qui, s’il n’est pas décelé à temps, peut entraîner la mort fulgurante de l’enfant. Etre capable de suspecter un traumatisme crânien, de mettre un enfant inconscient en position de sécurité voire, dans des cas extrêmes mais heureusement plus rares, de pratiquer un massage cardiaque sont autant de gestes qu’il est absolument indispensable de maîtriser.

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